Samedi 16 septembre, 15h

VERT GALANT
BEAUVECHAIN

Partage du beau

Visite guidée 

Les céramiques de Max van der Linden expliquées par son neveu André Terlinden.
Depuis 2011, vingt-trois céramiques de Max van der Linden sont exposées de manière permanente au Vert Galant.
Durée de la visite : 1h30

« L’homme qui faisait des étoiles avec de la boue »
Julos Beaucarne

« J’ai toujours eu le besoin de rassembler, ma conviction la plus profonde étant que nous ne sommes rien les uns sans les autres »
Max van der Linden

« Je vois le céramiste et l’homme ne faisant qu’un, resté fidèle à lui-même. Maîtrise exceptionnelle des moyens du métier, d’une terre labourée comme la terre, du chatoiement d’un paysage coloré, planté dans les profondeurs.
Toute l’oeuvre de Max, même ses nombreux (trop ?) chemins de croix qu’à la fin, il modelait parce qu’il fallait vivre et faire vivre, sont quelque chose d’unique dans la création de notre époque.
Son art est resté d’une grande simplicité de coeur, fidèle à une figuration puisée dans la cordialité du regard sur les autres et sur toute chose, planté en terre et émaillé des reflets du ciel , voyant Dieu parmi nous, amoureux du luxe comme de la pauvreté, faisant danser les morts, prenant nos folies par la main, les appelant à une liberté que le regard de son esprit portait haut, toutes fenêtres ouvertes. »
André Lanotte

 

Max van der Linden

Max van der Linden, dit Miqui, naît en 1922 à Nodebais où sa famille est établie depuis longtemps. Éduqué dans le milieu rural encore très traditionnel de l’avant-guerre, il entame, après ses humanités anciennes, des études de philosophie et théologie au Grand Séminaire de Malines, études qu’il choisit de quitter en 1945. Il est ensuite admis à l’Institut National Supérieur des Arts décoratifs -La Cambre, où il suit l’enseignement de Pierre Caille et réalise finalement là sa véritable vocation, s’adonner à la passion qui l’anime depuis l’enfance en racontant des histoires modelées dans la terre. En 1952, il établit son atelier dans la ferme d’Agbiermont à Nodebais.

Dans ce lieu ouvert à tous, il partage son temps entre son métier de céramiste et l’accueil de visiteurs et amis venus de tous horizons.

Soucieux de sortir de leur isolement les jeunes et les moins jeunes des villages environnants, Miqui s’est efforcé d’impliquer les uns et les autres dans des activités culturelles créatives. Dès 1953 se succèdent spectacles, concerts, conférences dont il est l’inlassable orchestrateur. Ces moments privilégiés, très féconds en interpellations et échanges, ont marqué la vie de plus d’un.

L’œuvre de Max van der Linden se déploie tout au long de la deuxième moitié du vingtième siècle. Guidée par un sens très large du sacré, ancrée dans la vie quotidienne et la ruralité, elle aborde fréquemment des thèmes tels la musique, la solitude, la mort, l’angoisse devant les mutations chaotiques ou angoissantes du monde contemporain. Il y demeure toutefois l’évocation discrète d’une autre issue à travers un geste de solidarité, une rencontre par-delà les conventions, un détail humoristique.

Ce message selon lequel chacun à sa manière est sacré et nécessaire au devenir de l’humanité, Miqui s’est efforcé de l’exprimer durant près de 50 ans au travers des concours d’art et parcours d’artistes, des spectacles et expositions organisés dans le cadre des fêtes de la Saint-Martin à Tourinnes-la-Grosse.

Miqui, que le Roi Baudouin avait honoré de son amitié et qu’il avait fait Baron en 1992, décède en pleines fêtes de la Saint-Martin le 25 novembre 1999.

https://maxvanderlinden.be